"Une œuvre d’une force incommensurable…"(Danse, Danse, Danse)
"Cet homme étrange, hypnotique…"(Télérama)
"La transe froide de Daïmon" (Sud-Ouest)
"Créature fascinante…" (Le Monde)
"L’âme de foeu "(Les Saisons de la Danse)
"Le feu à l’intérieur " (L’Humanité)
Shiro Daïmon est reconnu comme l'un des plus remarquables danseurs japonais de sa génération.
Sa technique minutieuse, complète, le situe à la fois comme danseur,
acteur, musicien. Disciple des grands maîtres du Nô (Kanzé
Tetsunojô 8ème, trésor national) et de la danse du Kabuki
(Ecole Hanayagi), il maîtrise à la perfection les rôles de
femmes, pierre de touche des acteurs et danseurs du théatre traditionnel
japonais.
Entre la tradition et la modernité, l'Orient et l'Occident, la danse, le
théâtre et la musique, Shiro Daïmon fusionne les techniques
du Nô, du Kabuki et de la danse contemporaine dans une écriture originale
et poétique.
Souvent, Shiro Daïmon s'est entouré de musiciens de grand talent qui
pratiquent à merveille l'improvisation : Steve Lacy en solo ou en quintet,
Eric Fischer, Bernard Lubat… et dernièrement François Rossé,
et de musiciens japonais : Yôsuke Yamashita, Masahiko Togashi, Shônosuke
Ôkura…
Shiro Daïmon présente régulièrement ses spectacles en France et d'autres pays d'Europe et au Japon.
"Sa singularité majeure, son talent inclassable. Le Japonais Shiro
Daimon les a travaillés au corps depuis sa jeunesse. Passé par
des apprentissages multiples et très pointus comme ceux des traditions
du nô et du kabuki, il a su en intégrer les lignes de force pour
reconfigurer un style intransigeant autour des thèmes de la mutation,
du cycle vie-mort, du masculin-féminin. Sans cesse sur le fil, entre
danse et théâtre, chant et mime, avec un goût raffiné
des masques et des maquillages, il nous invite à revoir notre définition
du spectacle et de nos attentes." Rosita Boisseau, Télérama, nov. 2005
Interview de Rosita Boisseau réalisée au Monaco Danse Forum 2004 par INJAM - Pascal Villa
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Il y a presque 60 ans que j'ai commencé la danse et pourtant
la danse reste toujours un mystère.
La danse me bouscule aujourd'hui comme autrefois.
Pourquoi suis-je fou de la danse ?
Un jour, je dois en trouver la raison.
Un jour j'ai écrit :
« A l'âge de 7 ans, j'ai été mangé par la danse
».
En effet, à cette époque là, les jours qui précédaient
le spectacle, ma gorge ne pouvait pas accepter de nourriture et après
la danse, mon âme me semblait séparée de mon corps.
Elle était partie ailleurs, en voyage.
Je peux trouver dans cette histoire l'origine de ma religion de la danse.
Le plus important pour la danse, c'est de libérer l'Âme.
La chorégraphie est un chemin pour cette libération.
L'Âme est une fleur.
La technique est un graine.
J'ai planté sur mon corps plusieurs graines pour que s'ouvrent des fleurs.
C'est l'Âme qui choisit.
C'est elle qui me fait danser.
Si mon corps devient un jour comme un arbre gelé,
certainement mon Âme
s'ouvrira comme une fleur.
Texte de Shiro Daïmon
Crédits photos : Agathe Poupeney Jean-Marie Goureau Jean Gros-Abadie Margot Preteceille Arthur Pequin Makiko Kishi
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